Interview de Stirling Austin, fondateur de NIM Europe

C’est un personnage haut en couleurs, un touche-à-tout, créatif et novateur qui revient sur la création de NIM Europe.

La genèse

C’est à son retour en Angleterre, après avoir passé dix ans en France, dans la filiale d’une société britannique, que Stirling Austin, fondateur de NIM, découvre l’Interim Management. Cette pratique managériale encore inconnue en France a été une révélation pour lui lorsqu’il débute en tant que manager de transition. Trois missions plus tard, il revient en France et découvre avec stupeur l’état du marché dans l’Hexagone : une pratique inconnue, pas plus de trois cabinets spécialisés et des centaines de clients potentiels à portée de main qu’il faut évangéliser. Immédiatement, Stirling comprend le potentiel de ce marché et l’opportunité à saisir.

Dans un premier temps, il s’est essentiellement agi de savoir sous quelle législation et dans le cadre de quelles obligations un cabinet de management de transition pouvait ouvrir ses portes. Parcourant les administrations, Stirling s’est rendu compte que le management de transition est un secteur compliqué qui peut en rebuter plus d’un. Qu’à cela ne tienne : il fait son étude de marché, son business plan, choisit le travail temporaire, et se lance rue Saussier-Leroy à Paris ! Rapidement, il a un premier employé, puis des associés qui sont également ses mentors.

Huit mois plus tard, sa ténacité a été payante et son premier contrat avec Coca-Cola France a été signé.

 

« A l’époque les gens ne connaissaient pas le management de transition, on devait leur expliquer : un manager de transition, c’est le médecin de votre entreprise. On était en train de vendre quelque chose qui n’existait pas dans la mentalité des entreprises : il y avait tout un exercice de pédagogie. »

 

Les raisons

Après trois missions de transition en Angleterre, Stirling avait largement confirmé sa position de Directeur. Mais à son retour en France, les entretiens d’embauche s’enchaînant, il ressent un malaise face à ses interlocuteurs : « Je me suis rendu compte que les intervieweurs étaient les mêmes types qui bossaient pour moi en mission. Je ne pouvais pas bosser pour quelqu’un qui bossait pour moi… ! » Alors son idée de cabinet est née.

En cherchant quelques temps un nom accrocheur, reprenant des termes issus du business ou des ressources humaines, Stirling s’arrête finalement sur la couverture du dossier de son business plan : NewCo Interim Management (business plan en management de transition). Alors NIM est né.

En 2006, après avoir donné l’impulsion qui fera de NIM l’un des cabinets les mieux référencés du marché, Stirling fait le choix de vendre ce qui deviendra par la suite NIM Europe.

 

Son devenir

C’est toujours avec une grande fierté que le fondateur de NIM Europe suit l’actualité de l’entité qu’il a fondée. En vingt ans, la ligne directrice du cabinet est restée la même à une seule différence près : initialement, NIM a été créée à destination des dirigeants bilingues qui ont besoin d’aide pour ouvrir ou renforcer une filiale en France et surmonter les méandres administratifs et culturels. Aujourd’hui, NIM Europe s’adresse à toutes les entreprises ayant un besoin managérial.

 

« Selon moi, le management de transition va continuer à évoluer de plus en plus. Surtout après la COVID, on n’a  plus de « qui travaille où », ça a changé. L’évolution du marché, ça sera comme le recrutement, pour être là dans 10 ans, il faut avoir un plus gros budget marketing que tout le monde et une surtout, une idée novatrice. »