« Un des secteurs de mon entreprise perd de l’argent et ces contre-performances commencent à mettre l’ensemble de mes activités en danger. Trouvez-moi un spécialiste qui puisse régler vite ce problème, je n’ai ni le temps ni l’envie de le faire moi-même ». Cette phrase est, ou devrait être la requête du moment.
En 2012, 60000 entreprises ont été déclarées en défaillance en France et près de 500 d’entre elles, avaient plus de 50 salariés. Même si les sauvetages d’emploi ont avoisiné 70%. Des entreprises, des marques, et des savoir-faire ont disparu. Et c’est l’avenir qui n’est pas assuré pour notre industrie, notre distribution et nos services.
L’année 2014 s’annonce selon tous les spécialistes du secteur, encore très difficile. Les tentatives de redressement sont infructueuses ou n’ont pas été faites, souvent faute de compétences. Les dirigeants d’entreprises craignent d’alourdir leur masse salariale durablement en recrutant des profils à haut potentiel. Pourtant ces derniers peuvent endiguer les pertes, repenser le business model et appliquer ces recommandations, ou faire repartir l’entreprise après une période d’assainissement financier.
Souvent le passage sous mandat ad hoc a été un déclencheur qui a contraint le chef d’entreprise à réagir. Mais ce sursaut n’a de valeur qu’en passant par les hommes. Et dans notre pays c’est ce facteur qui engendre le plus de frilosité.
Certains ont anticipé les difficultés. Ils ont réduits leurs coûts à temps, fait entrer un autre regard sur leurs affaires, adapter leurs produits ou leurs services à de nouveaux clients, pensé international… Pour cela ils ont eu le réflexe « manageur de transition ».
Après une recherche concertée de solutions innovantes, ils ont confié à ce manageur expérimenté et successfull une mission précise et cadrée dans le temps (de 3 mois à 18 mois).
Une fois la mission terminée et le succès assuré, ce manageur a transféré son savoir à quelqu’un de moins expérimenté qui a pu « grandir » avec la nouvelle activité.
Alors dans une période où la presse se fait l’écho de la qualité des manageurs mis en place pour gérer les crises graves, socialement et économiquement, on se dit : « mais n’aurait-on pas pu utiliser des dirigeants d’égale qualité plus tôt ? » Les fichiers des entreprises de management de transition, dont c’est le métier, regorgent pourtant de compétences opérationnelles immédiates.
